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janvier i5q3. 333
gnerent la procession aux Augustins; après laquelle le pere Boudin prescha.
Le samedy a 3 de janvier, le duc de Mayenne se trouvant indisposé, ou attendant les députez qui étoient en chemin, remit l'ouverture des Etats, qui devoit se faire le Vingt-cinquième, au lendemain (-).
Le mardy 26 janvier, tous les députez se rendirent à la-grande salle du Louvre, au milieu de laquelle, et sous un dais de drap d'or, s'assit le duc de Mayenne; et à ses cotez le cardinal Pelevé, les princes, les ambassadeurs et autres seigneurs, dans des chaises de velours cramoisy; et ensuite les deputez des trois ordres, selon leur rang accoutumé.
Auparavant d'ouvrir les Etats, ledit duc de Mayenne a proposé, pour rendre l'assemblée plus auguste, d'y recevoir plusieurs membres du parlement, de la chambre des comptes et des gens de son conseil, avec les princes, les officiers de la couronne et les gouverneurs des provinces, dont plusieurs étoient déjà dans la salle. Mais cette proposition fut rejettée, étant dangereux de distinguer la noblesse en deux corps, et d'ôter du tiers-Etat les compagnies souveraines. Ainsi le duc de Mayenne, qui par ce moyen se promettoit d'augmenter son parti par ces nouveaux suffrages, reconnut par ce refus qu*e son pouvoir n'étoit pas sans bornés; et dit-on que ce refus fut l'effet de l'intrigue du légat et du cardinal Pelevé, qui protegeoient le tiers-Etat : gens factieux, nécessiteux,ennemis du repos public,affa-
(*) Au lendemain : Cette remise dérangea fort le cardinal de Pellevé, qui avoit préparé son discours pour étre prononcé Ie jour de la Con-rersion de saint Paul,- et qui fut oblige de travailler toute Ia nuit pour rappliquer à la fête du lendemain, jour de Saint-Policarpe.
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